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* Roland Hureaux est essayiste. Vient de faire paraître L’Antipolitique (Éd. Privat, coll. “Arguments”, 229 pages, février 2007, 229 p., 16,15 €) et L’Actualité du gaullisme (Fr.-X. de Guibert, mai 2007).
Angers le 29 mai 2007
Aux candidats des élections législatives de juin 2007, en Maine-et-Loire
Madame, Monsieur,
Notre pays vit de riches heures politiques. Quand nous savons que près de 84 % des Français se sont rendus aux urnes, lors de la récente élection présidentielle, nous pouvons croire que notre démocratie se porte bien. C'est une très bonne nouvelle.
Nous voici invités à préparer maintenant les élections législatives des 10 et 17 juin prochains.
Les chrétiens sont des citoyens comme les autres. Ils ont le droit d'exprimer leurs convictions et d'interroger les candidats. C'est dans cet esprit que cette lettre a été rédigée.
Les catholiques de Maine-et-Loire seront particulièrement attentifs à :
La création de richesses et le développement éthique :
- Plus notre pays permettra l'éclosion d'hommes ayant une âme d'entrepreneurs, plus il sera porteur d'espérance et aura les moyens d'assurer une solidarité essentielle à la stabilité d'une nation. Comment comptez-vous favoriser « l'audace économique », seule source créatrice de richesses ?
- Cette « audace économique » ne peut se faire au détriment des hommes et d'un environnement vulnérable. Tout en se développant, notre société doit pouvoir inventer et susciter une solidarité active et réelle avec les plus démunis. Quel modèle de développement éthique pensez-vous mettre en œuvre ?
La famille fondée sur le mariage :
- La famille est créatrice de richesse collective. Les enfants - population de demain - doivent être en nombre suffisant pour remplacer les générations, faute de quoi notre société, riche de l'expérience des anciens, ne pourra plus accompagner décemment ceux-ci jusqu'au bout de la vie. Face à un pouvoir d'achat qui diminue proportionnellement au nombre d'enfants, il semble important qu'une politique familiale vienne soutenir l'existence matérielle des familles. Que ferez-vous pour cela ?
- La famille est « une affaire publique », comme lieu d'éducation et de socialisation. Pour exercer leur rôle, les parents ont besoin de temps, de concertation et de disponibilité. Comment pensez-vous concilier vie professionnelle et temps partagé en famille, et particulièrement préserver le jour de repos indispensable qu'est le dimanche ?
- Les liens de la filiation sont irremplaçables. Les reconnaître contribue à structurer une personnalité et une famille. La plupart du temps, cette filiation est le fruit d'un amour conjugal qui mérite admiration et respect. Comment allez-vous soutenir le mariage civil d'un homme et d'une femme ?
La jeunesse et l'éducation :
- L'importance de la famille est essentielle dans l'éducation des enfants. Tout au long de la croissance de ces derniers, l'école deviendra un acteur incontournable, en étroite collaboration avec les parents. Comment pensez-vous assurer le droit du libre choix de l'établissement scolaire pour les parents ?
- Les jeunes sont les premiers utilisateurs des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Si ces outils sont un progrès incontestable, ils peuvent aussi être redoutables par ce qu'ils véhiculent. Face à des parents ou proches souvent dépassés par cette « déferlante », que comptez-vous faire pour protéger nos jeunes ?
- À l'issue de leur cursus scolaire ou universitaire, comment les jeunes vont-ils être aidés dans leur intégration professionnelle et sociale ? Comment accompagner ceux qui n'auront pas de diplôme ? Comment redonner une image positive aux filières professionnelles ?
La protection inconditionnelle de la vie humaine :
- Défendre un droit à l'inexistence : c'est ce qui se dessine avec la généralisation des dépistages qui donne à la science le pouvoir exorbitant de décider qui a le droit de vivre et qui ne l'a pas. Quelle société humaine voulons-nous construire ? Est-elle encore humaine la société qui ne saurait pas respecter le plus faible, l'enfant encore à naître ?
- Suffit-il d'une loi pour supprimer la souffrance, ou s'agit-il de supprimer l'homme souffrant ? Quand certains évoquent une prétendue « mort digne », à quelle dignité se réfèrent-ils ?
- Quelle place donner à la dimension spirituelle de la personne ? Dans les institutions hospitalières ou celles qui accueillent des personnes handicapées et âgées, l'aumônerie occupe une place particulièrement importante, en partenariat avec les professionnels du « prendre soin global » qui inclut évidemment la dimension spirituelle. La laïcité ne saurait ignorer cela : la proposition d'une rencontre avec l'aumônerie doit être possible et favorisée partout.
En espérant que vous ferez bon accueil à cette lettre, et en souhaitant participer au dialogue dont notre société a besoin, je vous redis, Madame, Monsieur, tout le respect que les chrétiens portent à votre engagement.
+ Jean-Louis BRUGUÈS
Évêque d'Angers
Elue, Roselyne Bachelot devrait rapidement démissionner pour rester au gouvernement - mais battue, elle devrait quitter le Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports. Départ salutaire car n'importe qui d'autre, à l'UMP, lui serait préférable pour prendre en charge les dossiers de l'avortement, de l'euthanasie ou... du scoutisme.
Liberté politique veut y croire : "Sa défaite serait un signe fort". Le Figaro estime qu'elle "devra se mefier." Mais l'arithmétique de la circonscription, que Mme Bachelot a héritée de son pere, lui reste favorable.
En effet, Mme Bachelot (photo, à la Gay Pride) part de haut : en 2002, elle avait remporté 47,44 % des voix au 1er tour, puis 58,27 au second - face au PS. Et dans sa campagne, comme nous l'avions pressenti, elle use sans vergogne de sa qualité de ministre : "c'est plutôt une chance d'avoir la ministre de la Santé pour défendre la première circonscription."
Quelles sont les raisons d'espérer pourtant que sa réélection n'est pas inévitable ?
Pour la petite histoire, Mme Bachelot sera également confrontée à son neveu, Louis-Marie Bachelot, présenté par le parti libertarien Alternative Libérale (et soutenu par le CNI).
Les partis pro-vie, FN, MNR et MPF, n'ont pas percé en 2002, obtenant des scores proches de 6, 1 et 3% respectivement - mais présentent chacun un candidat cette année : Jean-Claude Pasquier (MNR) ; Michel Schaeffer (FN) ; Louis Chouan e (MPF).
S'il est donc possible de voter pro-vie au premier tour, en cas de second tour Bachelot-Belot (PS) :
...le dilemme "vote utile" vs "objection de conscience" se jouerait à front renversé : l'objection de conscience incitant à voter blanc ou nul, mais le vote utile appelant à voter pour le candidat qui, élu, pourra faire le moins de mal - en l'occurence, le socialiste.
INTERVIEW • "Il faut que les politiques se saisissent du Coran" | |||||||||
Ayaan Hirsi Ali est née en Somalie, mais elle est députée au Parlement néerlandais depuis janvier 2003. Aujourd'hui, elle vit protégée en permanence par la police néerlandaise après avoir reçu des menaces de mort en raison de ses prises de position contre l'islam. Elle est en effet devenue célèbre aux Pays-Bas pour avoir condamné l'oppression dont étaient victimes les femmes musulmanes. | |||||||||
AYAAN HIRSI ALI La commission Stasi a en France été confrontée à un véritable dilemme. D'un côté il fallait protéger le sentiment religieux, de l'autre le législateur devait aussi être attentif aux libertés individuelles. Elle a dû choisir et ce sont les libertés individuelles qui l'ont emporté. En clair, elle a émis un avis strictement laïc, et dans ce sens je soutiens cette loi et je souhaiterais qu'aux Pays-Bas nous puissions être aussi clairs que vous l'êtes en France sur la séparation des Eglises et de l'Etat. En l'espèce, nous avons beaucoup à apprendre de la France. Vous savez certainement que cette loi a été très controversée en France ? A. H. A. Je le sais, oui, ces sujets sont toujours très controversés car ils touchent aux valeurs de chacun. Plus encore lorsque ces valeurs relèvent de la religion, car tout ce qui touche à la religion est toujours particulièrement sensible. En Europe, le terrorisme islamiste complique tout. Sans cela, ce que je dis de l'islam ferait l'objet d'un débat contradictoire ou de protestations, pas de menaces. Ici, on a reproché au législateur d'avoir choisi d'interdire le port du voile à l'école sans rien offrir en échange, c'est-à-dire sans contrepartie, sans tendre la main aux musulmans de France. Qu'en pensez-vous ? A. H. A. Cette fois-ci, ce n'est pas la femme politique qui vous parle, mais l'intellectuelle. On ne peut tout mettre sur le même plan. Si je vous demande d'arrêter de battre votre femme, vous ne pouvez pas me répondre : "Mais que me donnes-tu en échange ?" Pour revenir sur le voile, il ne faut pas mettre en parallèle deux problématiques très différentes. Premier point : les musulmans sont-ils discriminés en France et, si oui, comment se battre contre cette discrimination ? Deuxième point : professer l'intolérance, notamment religieuse, et vouloir négocier d'égal à égal avec l'Etat. En prenant position contre l'islam de façon aussi forte, n'avez-vous pas peur de stigmatiser tous les musulmans, y compris ceux qui sont parfaitement intégrés ou déjà laïcisés ? A. H. A. J'ai toujours pris soin de distinguer l'islam en tant que cadre moral et les musulmans. Les musulmans sont pour moi des individus, ils ont leur libre arbitre et peuvent choisir de suivre l'islam, de quelque obédience que ce soit, ou de prendre dans l'islam son seul aspect identitaire. Je n'ai jamais critiqué les musulmans en tant que tels, je critique le cadre moral imposé par l'islam. Suivre à la lettre les faits et gestes du Prophète Mahomet conduit à enfreindre la loi des hommes, à opprimer les femmes, à être intolérant envers ceux qui ne partagent pas vos croyances, et tout particulièrement envers les juifs et les homosexuels. Suivre en tous points les enseignements de Mahomet aujourd'hui est aussi stupide que suivre à la lettre les enseignements de Karl Marx, comme si le temps n'avait pas passé et comme si personne n'avait jamais critiqué son œuvre. Il y a 1,5 milliard de musulmans sur terre et des dizaines de façons de pratiquer l'islam. Je veux simplement m'élever contre ceux qui veulent imposer au nom du Prophète un cadre moral que je trouve arriéré. Dans ces conditions, l'Occident n'est-il pas une chance pour l'islam et n'êtes-vous pas un exemple vivant que ce processus d'émancipation est déjà en train de se mettre en place ? A. H. A. Pour tout vous dire, je me considère effectivement comme un exemple de cette émancipation naissante. Je suis née musulmane, mais j'ai eu la chance de venir en Europe, d'aller à l'école, de lire des livres, de connaître d'autres pays, d'autres cultures, de me confronter à d'autres cadres moraux et de choisir celui qui me convenait le mieux. Librement. J'ai choisi de suivre l'enseignement des Lumières, et donc de mettre la liberté et les droits de l'individu au-dessus de tout. C'est ce qui est au cœur de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Pourtant une partie de mon identité reste islamique, parce que j'ai été forgée dans ce moule. La seule différence, c'est que je me suis levée pour dire ouvertement qu'il ne fallait pas avoir peur de discuter le Coran, de contredire Mahomet ou son enseignement. Le plus étonnant peut-être est que vous dénonciez tant le système néerlandais d'intégration alors que vous êtes le plus parfait exemple de sa réussite ? A. H. A. Je ne rejette pas le système néerlandais, je le critique. Ma critique est constructive. Je vois les manquements de ce système et j'essaie de trouver des solutions à ces dysfonctionnements. Je critique un système qui donne aux gens, par le biais des aides sociales, le strict nécessaire pour survivre et qui ne les incite pas à travailler par eux-mêmes. Courrier international . com |
Voilà ce que dit Liberté politique :
Sarkozy est arrivé en tête dans sa circonscription d’Angers (52,9 %), mais [Mme Bachelot] est confrontée au secrétaire de la section PS de la ville, Luc Belot et à des candidatures de droite, le neveu de son ex-mari Louis-Marie Bachelot, et Patrice Mangeard candidat du centre. Ses prises de position très favorables aux revendications du lobby gay, dont elle a fait l’un de ses chevaux de bataille et qui ont contribué à ébranler de nombreux parlementaires de droite, devraient en toute logique lui refuser les voix catholiques. Sa défaite serait un signe fort, d’autant plus que le député est ministre de la Santé.
Mais sa qualité de ministre peut jouer en sa faveur, une partie des électeurs pouvant estimer que son élection (et donc son maintien au gouvernement) profiterait à la circonscription - des considérations peu glorieuses, mais qui portent.
Il reste qu'en cas de second tour Bachelot-Belot, le dilemme "vote utile" vs "objection de conscience" se jouerait à front renversé : l'objection de conscience incitant à voter blanc ou nul, mais le vote utile appelant à voter pour le candidat qui, élu, pourra faire le moins de mal - en l'occurence, le socialiste.
Henri Védas (via E-Deo)
Le Conseil Général accompagne ces initiatives en conseillant et orientant ceux qui souhaitent s'investir dans ce docmaine, et également en développant des projets dans toute la Vendée, pour permettre de maintenir de vrais services de proximité renforcés par un lien social toujours vivace.
Rencontre avec quelques vendéens qui ont fait le choix de conjuguer solidarité et vie professionnelle au service de ceux qui en ont besoin.
Aide à domicile : les relations humaines au coeur du travail
Le Conseil Général de la Vendée est un acteur majeur de l'aide à domicile dans le département, puisqu'il finance plus de 1,3 millions d'heures d'intervention auprès des personnes âgées et des adultes handicapés, ce qui représente entre 2 500 et 3 000 emplois consacrés à ce type d'aide.
« Le but est de permettre aux personnes concernées de maintenir un niveau d'autonomie élevé pour les aider à rester dans leur milieu naturel de vie le plus longtemps possible, explique-t-on au Conseil Général. Il y a d'un côté l'action du Département, et de l'autre la solidarité familiale, qui veut encore dire quelque chose en Vendée, où les valeurs de famille et d'aide entre les générations sont encore respectées. »
L'aide à domicile concerne des domaines extrêmement variés, qui vont des tâches ménagères à l'aide à la toilette, en passant par les déplacements ou les repas. L'objectif est de maintenir les gens chez eux le plus longtemps possible, non par manque de structures, mais parce qu'il faut, quand cela est possible, éviter un changement brutal d'environnement et donc de repères.
Ce n'est pas possible avec certaines pathologies de type Alzheimer ou maladie de Parkinson. Dans ces cas là, des structures adaptées, à taille humaine et répartie dans tout le territoire ont été mises en place par le Conseil Général.
Aujourd'hui, grâce à cette volonté, plusieurs milliers de personnes âgées et d'adultes handicapés peuvent continuer à vivre chez eux, cela sans compter tous ceux et celles qui bénéficient d'un fort soutien de la part de leur famille, et ils sont nombreux encore en Vendée.
Les familles avec de jeunes enfants ou des adolescents peuvent également bénéficier d'une aide à domicile. Dans leur cas, l'action du Conseil Général se fait en relation directe avec d'autres organismes comme par exemple la CAF. En général, c'est le service d'aide sociale à l'enfance du Conseil Général qui s'occupe des situations qui nécessitent une aide à domicile, en apportant un soutien matériel, éducatif et psychologique aux mineurs, à leur famille et aux majeurs de moins de vingt et un ans qui rencontrent de graves difficultés. Ce service peut ainsi organiser l'accueil d'un jeune auprès d'une assistante maternelle ou d'un établissement spécialisé, ceci en collaboration constante avec la famille d'origine.
Pour ce qui relève par exemple de la garde des enfants quand les parents travaillent ainsi que dans les situation de détresse sociale, les services sociaux du Département travaillent en étroite collaboration avec d'autres partenaires tels que la CAF, au regard du travail de terrain des assistantes qui font remonter les informations. Cette collaboration permet de proposer les solutions les plus adaptées à chaque situation.
Personnes âgées et adultes handicapés : les chiffres de l'aide à domicile
- 1,3 millions d'heures d'interventions financées par le Conseil Général
- 2 500 à 3 000 emplois induits par l'aide à domicile
- 4 000 personnes âgées et 1 000 adultes handicapés concernés
- 83 ans de moyenne d'âge pour les personnes âgées qui bénéficient d'aides de ce type
- 175 centenaires