Paul-Marie Couteaux signe une tribune dans Le Figaro :
"[L]e nouveau président a d'ores et déjà consenti au nouveau traité «européen» qui, prudemment, ne sera pas constitutionnel par son nom mais qui le sera dans son contenu [...]. De ce point de vue, les «nonistes» étourdis qui ont accordé leur suffrage à Nicolas Sarkozy portent une lourde responsabilité. C'est avec leurs voix que M. Sarkozy négocie le compromis qui ne manquera pas d'éclore lors du sommet européen des 21 et 22 juin. [...] Le scénario est en place et il est d'autant plus prévisible que Nicolas Sarkozy l'a annoncé depuis un an, ne faisant que prendre la précaution de dire, [...] qu'il n'y aura pas de Constitution européenne - ce qui est vrai dans la forme mais faux quant au fond, et tient de la ruse verbale de haut vol [...]
Tout n'est pas joué pour autant, sinon à court du moins à moyen terme. [...] les masques semblent vite tomber : la composition des « équipes » le confirme [...]. [A] la faveur du débat présidentiel, l'hégémonie intellectuelle [...] fut une bonne fois pulvérisée : on peut de nouveau parler de [...]«l'identité», c'est-à-dire la volonté pour la France de rester ce qu'elle est, un État souverain [...]. Mais, après avoir si bien paru épouser cette cause, M. Sarkozy a ouvert les vannes à de puissantes eaux sur lesquelles, Union européenne oblige, il ne pourra surfer longtemps ; elles pourraient bientôt le déborder largement sur la droite : les souverainistes auront alors beaucoup d'eau sous la coque..."